MERCREDI 07 MAI : ORLY - MONTPELLIER 

Départ du travail à 18h, direction Orly. Le vol est globalement «on time» mais le roulage est retardé de 20’ à cause ... d’une couche de bébé jetée dans les toilettes. Opération débouchage et «engueulade» de la mère négligente par l’hôtesse ! A part cela, vol parfait, très rapide et belle arrivée sur Montpellier.

Compte tenu de l’arrivée tardive, nous avons réservé un hôtel juste à côté de l’aéroport, quasiment en bout de piste. Un hôtel *** mais la décoration serait un peu à moderniser ! Repas sur place et dodo après cette longue journée travail / voyage.

JEUDI 08 MAI : PIC SAINT LOUP - SETE - ELNE

10h, il fait beau ! On file chez Hertz chercher la Fiat 500 que j’avais réservée. Pas de chance, ce sera une Panda grise. Arrivée sur le parking, Pierre me fait remarquer la superbe Coccinelle à côté de la Panda. Ok, ok, je retourne au comptoir pour faire l’échange (c’est juste 2x plus cher ... mais bon, on ne part pas souvent en WE !). C’est donc dans une belle Coccinelle Sport 2.0 TDI boite DSG avec toit vitré ouvrant que nous commençons notre tour dans le Sud.

Direction d’abord le Pic Saint Loup (qu’un collègue qui habite à côté m’a conseillé 😏. Les paysages sont magnifiques, la route est belle et nous arrivons au point de départ, Cazevieille, pour monter au sommet. 

Et c’est donc sans préparation (pas d’eau, simples baskets) et sous un beau soleil que nous empruntons le chemin ... très fréquenté. Ce n’est pas une grosse randonnée, sauf les derniers 500m un peu plus escarpés, et après 1h nous arrivons au sommet avec une très jolie vue, jusqu’au Mont Ventoux et les Cévennes. La descente est finalement plus pénible car la soif et les chaussures inadaptées se font sentir. Et en point final, à 200m de l’arrivée, la semelle de ma chaussure gauche prend simplement son indépendance (la paire finira à la poubelle ...).

On reprend la voiture pour trouver un café ouvert. Nous pensons en trouver un dans le charmant village de Saint Jean de Cuculles 😎 : négatif, pas un chat ! C’est un peu plus loin que nous nous hydraterons avec un double Perrier-Grenadine ! Direction Sète par les petites routes.

On se gare, difficilement, dans le parking souterrain du canal, pour un tour rapide : le long du canal, où se déroulent les joutes nautiques au mois d’août et le long du port. Certes il fait beau et l’endroit est vivant, mais je ne suis pas enthousiasmé par cette ville.

Pierre prend le volant, direction notre destination du WE, la petite ville d’Elne, au Sud de Perpignan. Notre hôtel, le Carasol, est logé à l’entrée de la vieille ville. L’endroit est calme, en hauteur, avec le Mont Canigou (dans les nuages ce soir là 😀 en face. C’est donc en terrasse, dans la douceur du soir, que nous dégustons le menu aux saveurs locales : simple mais très bon. La simple salade de chêvre de l’entrée n’a absolument rien à voir avec ce qu’on trouve dans les brasseries ! On est tellement fatigué de la journée (la petite rando, le soleil ...) qu’il faut se forcer un peu pour la promenade digestive dans la vieille ville !

VENDREDI 09 MAI : COLLIOURE - CERBERE - HOTEL DU RAYON VERT

Lever avec vue sur le Mont Canigou enneigé, dégagé de ses nuages cette fois. Le ciel est bleu, la journée s’annonce bien !

Aujourd’hui, ce sera la mer et le Sud jusqu’à la frontière espagnole. Direction Collioure pour commencer. On y arrive vers 11h, un peu avant la foule. On se gare sur le parking près du Fort Carré et on en profite pour une première ballade face à la belle Méditerranée, en haut des falaises. Nous descendons ensuite vers le port (zut, il faudra remonter tout ça !) : c’est vraiment un très bel endroit, très touristique aussi. Nous prenons notre temps pour flaner, faire le tour du port, aller sur la jetée, etc. Mais nous ne reculons jamais devant une petite rando improvisée (avec quand même de l’eau cette fois), nous montons d’abord au moulin qui domine le port. L’endroit est calme et nous faisons une pause sur un mur de pierres sèches, sous les oliviers.

On hésite en regardant le Fort St Elme qui parait bien haut, mais nous décidons quand même de pousser jusque là. Ca monte bien, sous le soleil toujours, mais ça vaut le coup d’oeil (certes, on aurait pu y monter en voiture !). Photo à deux et retour : il faut tout redescendre jusqu’au port ... et remonter en face jusqu’au parking : on n’a pas optimisé ! Mais nous nous arrêtons quand même sur la plage, car je tiens à en profiter pour un bain de mer. Nous ne sommes que le 9 mai, l’eau, fraiche, mais néanmoins tout à fait praticable. C’est quand même sympa de clapoter au soleil sous les hauts murs du Château Royal de Collioure.

Nous reprenons la route, très belle, qui serpente en corniche le long de la côte vermeille. On hésite à s’arrêter à Port Vendres, puis à Banyuls, mais finalement, c’est au bout, à Cerbère, que nous nous posons. C’est un endroit un peu étrange, qui a eu son heure de gloire quand il était le terminus obligé, routier et ferroviaire, avant de passer la douane espagnole, et qu’il fallait, pour les trains, changer d’écartement. Les traces marquantes de ce passé sont la grande gare, le monument aux transbordeuses d’oranges, et surtout son «Hôtel du Rayon Vert», sorte de paquebot en béton des années 30 ... maintenant plutôt «vaisseau fantôme». 

En tournant autour (pour les photos) et en se disant qu’on ne voudrait se risquer dans ce bâtiment vu l’état apparent de fragilité du béton ... le gardien des lieux nous propose de nous joindre à un petit groupe pour une visite assurée ... par la concierge. En fait, l’endroit n’est pas totalement abandonné, il y a même une dizaine de petits appartements de vacances rénovés au dernier étage. Le propriétaire privé réalise une rénovation ... très, très progressive, à notre avis très insuffisante et pas très fidèle à l’esprit des lieux. Mais bon ...

Bien que pleine de bonne volonté, notre guide est un peu «courte» sur l’histoire des lieux ou les aspects architecturaux. Néanmoins, c’est quand même formidable de voir cet endroit de l’intérieur, en particulier son étonnante salle de cinéma ... et les superbes carrelages en carreau de ciment (très à la mode en ce moment !). 

Retour à Collioure pour finir la journée : nous mangerons aux «Voiles», en plein air, avec vue imprenable sur le port et la mer ... et une bonne bouteille de Collioure blanc. 

Un dernier tour au soleil couchant et retour à Elne pour la nuit.

SAMEDI 10 MAI : ORGUES DE ILLE SUR TET - VILLEFRANCHE DE CONFLENT - MONT LOUIS - CASTELNOU

Lever avec vue sur le Mont Canigou enneigé (bis). Le ciel est bleu, la journée s’annonce bien ! (bis)

Aujourd’hui, nous tournons les roues vers les terres, en commençant par un site géologique touristique étonnant : le Site de Orgues, à Ille sur Têt. L’érosion a créé une sorte de «Bryce Canyon» ... en réduction. On en fait vite le tour, mais ça vaut le coup d’oeil.

Nous nous rendons ensuite à Villefranche de Conflent, point de départ du célèbre «Train jaune» qui monte au travers de la montagne jusqu’à Font Romeu. Nous prenons les billets pour Font Romeu (un peu cher : 50€ à deux), mais avant de prendre le train (à 13h50), nous entrons dans la ville fortifiée de Villefranche et nous en profitons pour manger un en-cas, sur la place, toujours au soleil. On rejoint ensuite la gare, côté voie ferrée cette fois, en passant d’abord sur un beau petit pont de pierre suivi d’un passage à niveau pour piéton ... qui prévient qu’il ne faut pas toucher le «3ème rail» à 850v, danger de mort !

Le train jaune attend déjà en gare (en fait, il y en a plusieurs, mais on devine celui qui va partir pour être les premiers à monter et être bien placés). En été, certains prétendent que le quai de la gare ressemble à celui du RER A ! Aujourd’hui, c’est beaucoup plus tranquille : quelques familles et beaucoup de retraités.

C’est parti. On s’installe dans la deuxième voiture qui à l’avantage d’avoir une plate-forme extérieure à chaque extrémité. Le train commence sa tranquille ascension : c’est une succession de gorges, de petits tunnels, de quelques ponts et viaducs. L’occasion d’avoir un point de vue original sur le paysage. C’est par endroit un peu vertigineux, ça fait du bruit et ça secoue un peu. Pour des raisons d’horaire, nous décidons finalement de nous arrêter à Mont Louis, avant Font Romeu.

Petit problème, nous n’avons que 45’ avant le train du retour et Mont-Louis est à environ 1/4 de marche de la gare. Bref, c’est au pas de charge que nous grimpons jusqu’aux remparts de Mont-Louis. Coup d’oeil rapide au 1er four solaire (ancètre de celui d’Odeillo à Font-Romeu), incursion hyper rapide dans la ville ... et redescente vers la gare, en courant presque à la fin car le train est déjà là (il partira finalement 5’ après ...).

Redescente, plus rapide, à Villefranche, retour vers 17h. Avant de retourner à notre hôtel à Elne, nous décidons de passer par le plus beau village de France (ou prétendu tel), Castelnou. Effectivement, de loin, c’est un magnifique petit village médiéval ... et de près aussi. Presque trop ‘conservé’ d’ailleurs, avec évidemment son cortège de boutiques d’artistes et d’artisans. Bref, c’est très joli mais on en a vite fait le tour et nous repartons donc vers Elne pour notre dernière soirée.

C’est donc encore sur la terrasse de l’hôtel, face au Canigou, que nous savourons ce dernier dîner, accompagné d’une bouteille de Collioure blanc (oui, une bouteille ...).

DIMANCHE 11 MAI : PORT BARCARES - PORT LEUCATE - MONTPELLIER

Départ de l’hôtel pour remonter tranquillement vers Montpellier en faisant un peu de tourisme.

Séquence souvenir pour Pierre, qui retourne, à Port Leucate, sur le lieu de ses vacances en famille. On retrouve LA maison, LA plage, etc. Forcément, plein de bon souvenirs. 

On se promène aussi sur le site du phare du cap Leucate : le temps s’est un peu couvert et il y a un trés fort vent, l’inévitable Tramontane.

Bien que nous soyons un WE de pont de mai, l’endroit n’est pas très fréquenté et nous avons de le peine à trouver un endroit sympa pour casser la croûte. Finalement, nous prenons rapidement un café et nous remontons cette fois vers Montpellier.

Comme l’avion est en fin de journée, nous en profitons pour visiter la ville. Ca commence mal avec un parking immonde, difficile à trouver, avec une entrée compliquée à négocier, même avec une voiture moyenne comme la coccinelle.

Heureusement, la vieille ville est riche de beaux bâtiments, avec en particulier l’étonnant porche de la Cathédrale Saint Pierre, ou l’aqueduc. Par contre, je n’accroche pas du tout à l’architecture des quartiers modernes, en particulier Antigone et l’esplanade de l’Europe qui me font penser à une architecture ... nationale-socialiste ! Quant à l’hôtel de région mégalomaniaque ...

Bref, même si j’imagine qu’il fait bon vivre à Montpellier pour des étudiants, je n’ai pas aimé !

Restitution, bien à regret, de notre Coccinelle chez Hertz, petit en-cas dans le hall de l’aéroport, formalités assez rapides ... et on attend notre avion pour Roissy. Un peu en retard, mais beaucoup que ceux qui attendent le leur pour Orly : coup de chance. 

Vol retour tranquille ... mais on perd 1/4h à l’arrivée car l’avion attend tout simplement une place au terminal. Le plus dur sera de retrouver le RER et surtout le froid pour rentrer à l’appartement !

Bref, un bien agréable pont de mai au soleil ... pendant que tout le Nord de la France subissait vent et pluie ! Et la découverte pour moi d’une région que je ne connaissais pas du tout.