MERCREDI 30 OCT. : EN ROUTE POUR AVIGNON
Malgré une sortie de Paris un peu laborieuse, la route avec la nouvelle Mini bleue de Pierre, aux couleurs de l’Angleterre, se déroulera tranquillement jusqu’à Avignon, bien calés dans les jolis fauteuils club en cuir. Arrivés sur place et après avoir trouvé le bon hôtel Mercure (il y en a deux qui donnent dans le même parking souterrain), nous prenons possession de notre magnifique chambre ‘Privilège’ avec un lit où l’on pourrait dormir dans la largeur, et avec vue juste à droite sur le Palais des Papes.
Après un petit Nespresso, nous partons rapidement nous promener dans le vieil Avignon : nous sommes en novembre et il fait déjà nuit, mais la vieille ville est agréable avec ses vieilles pierres, ses petites rues et ses escaliers. Beaucoup de commerces de luxe dans le centre, mais peu de monde dans les rues : ce n’est pas le Festival ! Petit détour par le célèbre Pont d’Avignon illuminé (le Pont Saint Bénézet de son vrai nom).
Nous reprenons la voiture pour Saint-Rémy de Provence, car ce soir, c’est repas romantique au Mas des Carassins, avec le coffret gagné de haute lutte au croquet lors du tournoi des 40 ans de Xavier (à vrai dire, c’est Olivier qui était le premier mais qui a eu la gentillesse de céder sa place compte tenu de son niveau hors-classe).
C’est donc au fin fond d’une allée de Saint-Rémy que nous trouvons ce charmant mas. L’ambiance est calme et méridionale à la fois. Champagne, puis menu imposé et néanmoins excellent. Le service est agréable et le patron aux petits soins. La clientèle est essentiellement anglaise et américaine. Bref, tout cela est effectivement très romantique !
Retour à Avignon pour une bonne nuit.
JEUDI 31 OCTOBRE 2013 : VISITE DU PALAIS DES PAPES
Cet endroit est vraiment incroyable et en impose par ses dimensions, surtout la hauteur de tous les bâtiments et tours qui le composent. L’histoire du lieu est évidemment passionnante et on sentirait presque encore la présence de Benoit VII ou de Clément VI. Et sous les dalles de la salle du trésor, on s’attendrait à voir quelques coffres remplis d’or ... mais ce ne sont que quelques centimes d’euros, jetés là par les touristes ! Nous avons bien aimé aussi l’assemblage des différents corps de bâtiment du Palais, construits (et parfois détruits) au cours des siècles. Quant à la grande chapelle, elle est envahie par quelques oeuvres contemporaines pas très sympathiques (dont une énorme araignée métallique ... ou une haute superposition de matelas !).
Petite pause Café en terrasse devant le Palais. Il ne fait pas bien chaud et le ciel est un peu gris ... Puis direction l’incontournable Pond d’Avignon. Décidément, les bergers ont des voix puisque c’est le berger Saint Bénézet qui a entrepris cet ouvrage après avoir reçu un message divin ! Où l’on apprend aussi que le Rhône ne se laisse pas facilement dompter puisque le pont complet a été à plusieurs fois partiellement détruit par les crues, jusqu’à ce que les avignonnais renoncent définitivement à le reconstruire. C’est donc pour cela qu’il ne reste que quelques arches ... avec chapelles intégrées et pont levis !
Avant de reprendre la route, nous cherchons désespérément une boulangerie pour acheter un bon sandwich : mission impossible ! On finira avec un sandwich sous vide à Carrefour Market ... la honte.
Enfin, direction Aix en Provence, mais par les petites routes qui nous conduisent au magnifique village provençal de Gordes. Sous la lumière de fin de journée, le village dominant la plaine est vraiment extraordinaire. Nous visitons rapidement le village, trouvons une adorable petite boulangerie pour acheter notre goûter, et un café, «Le Cercle Républicain» avec une toute petite terrasse dominant le bas du village, face au soleil couchant : c’est beau !
Direction Aix. Le GPS se loupe sur l’adresse de destination et nous oblige à faire un tour gratuit sur le boulevard circulaire d’Aix, bien encombré. Enfin, nous arrivons devant le Grand Hôtel du Roi René et nous laissons bagages et clé de la Mini au voiturier : classe ... Un peu moins bien, la clé d’accès à la chambre 232 qui refuse complètement de fonctionner ... ce sera donc la 120. Belle chambre, un peu moins grande qu’à Avignon, mais néanmoins très confortable et luxueuse.
Direction le Cours Mirabeau pour trouver un restaurant : on prend la première brasserie que se présente : le Grillon. Jolie cadre années 30 dans la salle du haut ... mais service désinvolte et cuisine juste correcte. Pierre se lâche sur TripAdvisor Happy ! Nous aurions du aller aux «Deux Garçons», une autre institution d’Aix.
Petite promenade et retour à l’hôtel pour une bonne nuit.
VENDREDI 01 NOVEMBRE 2013 : AIX EN PROVENCE
Aujourd’hui, nous déjeunons chez André et Alice (mon oncle et ma tante). C’est de nouveau un moment délicieux. André, qui a fêté ses 90 ans cette année a toujours des histoires étonnantes à raconter, de sa jeunesse et de la période où le magasin de décoration d’André et Alice les a amené à rencontrer toute une série de personnalités et de personnages hauts en couleur. Alice, toujours dynamique, n’est pas en reste. Après le déjeuner préparé par Alice, je montre les photos de Bon-Papa que j’ai scannées (1700 diapositives !). Je laisse une tablette tactile qui leur permettra de les visionner, mais Alice a aussi un Mac et je charge donc aussi les photos sur son Mac. J’explique à Alice comment les visualiser. Nous allons ensuite faire une rapide promenade avec Alice dans le vieux Aix, avec en particulier la visite de l’église St Jean de Malte. Nous prenons ensuite congés, avec émotion, d’André et Alice et la Mini prend l’autoroute pour Marseille.
Une fois de plus, le GPS va nous jouer des tours pour trouver l’hôtel qui se trouve dans le vieux Marseille. Nous avons de nouveau droit à un tour gratuit dans des rues hyper étroites, qui montent, qui descendent, qui tournent ... On finit par douter mais avec un peu de persévérance, nous finissons par trouver le «New Hôtel Bompard», Rue des Flots Bleus ! Hôtel tranquille avec un vaste jardin intérieur, mélange de moderne et d’ancien. La chambre, dans l’ancien bâtiment est confortable, avec vue à gauche sur la Méditerranée et à droite sur la Bonne Mère !
Après s’être ‘posé’ un peu, nous descendons au Vallon des Jauffes, une petite calanque en plein Marseille, avec un petit port de pêcheurs et quelques restaurants : deux très chers ... et une pizzéria connue et qui va vite se remplir : mais malgré sa notoriété, le service y est très approximatif, le plat de Pierre arrive 10 minutes avant ma pizza et il faut relancer pour avoir le vin commandé. Bref, une décontraction très ... marseillaise. Heureusement, la cuisine est correcte.
Nous remontons à l’hôtel pour une bonne nuit. Il faut dire que depuis la veille du voyage, je traîne une petite grippe ou angine et que ce soir là, je suis un peu plus fatigué que d’habitude.
SAMEDI 02 NOVEMBRE 2013 : VISITE DE MARSEILLE
C’est Hubert, un cousin de Pierre, qui nous présentera sa ville. Il fait un temps superbe et presque chaud pour un 2 novembre ! Rendez-vous en terrasse de la «Samaritaine» : décidemment, un mal marseillais, le serveur nous oublie carrément ! Hubert arrive avec un petit retard très marseillais aussi Happy ! Mais bon, ce n’est pas grave, on a le temps et il fait beau. Nous allons évidemment vers le Fort St Jean et le tout nouveau MUCEM qui est venu compléter ce site historique. Le Fort, superbement restauré, permet d’avoir une belle vue sur la mer et sur le Vieux Port. Et une spectaculaire passerelle en béton fibré fait le lien entre le Fort et le MUCEM. Nous ne visiterons pas l’exposition du musée, mais le bâtiment à lui seul est une oeuvre. La passerelle dépose le visiteur au sommet du bâtiment et un cheminement en pente douce qui fait plusieurs fois le tour du Mucem permet d’arriver tranquillement jusqu’à la sortie, à l’ombre d’une dentelle de béton qui laisse apercevoir la mer, le fort, les bateaux ... C’est à la fois design (dentelle de béton, inox, verre) et relaxant. A la sortie, on passe aussi devant la Villa de la Méditerranée, un surprenant bâtiment moderne en porte-à-faux complet.
Après cette visite, déjeuner au soleil (le parasol n’est pas inutile) sur une petite place dans le quartier du Panier. Ambiance méridionale, linge aux fenêtres, musiciens de rue ... Cette fois, pas de déception sur la cuisine : la salade de poulpes est excellente et le serveur sympathique (gay friendly ?) ... mais quand même pas très rapide !
Poursuite de la visite dans ce vieux quartier : la Vieille Charité, un ami d’Hubert expose ses peintures dans une petite galerie, etc ... Retour sur le Vieux Port et son incontournable ombrière : comme sous le «Haricot» de Chicago, on se prend en photo dans son reflet. Enfin, avec courage et persévérance, nous terminons l’après-midi par l’ascension de Notre-Dame de la Garde. Encore une fois, le soleil qui se couche donne à cette immense cité un éclairage particulier qu’on ne trouve que dans le Sud, Comme nous sommes le jour de la Toussaint, nous ne pouvons pas visiter la basilique, occupée par des hordes pacifiques de jeunes catholiques venus en procession, avec leurs bannières. A noter qu’à l’image de Marseille, ces jeunes sont d’origines et apparemment de milieux très divers.
Enfin, pour finir la journée, Hubert nous donne rendez-vous dans une petite calanque, à 30 kilomètres à l’ouest de Marseille : le Niolon, auberge de la Pergola. Il fait déjà nuit quand nous arrivons : l’endroit est très isolé et peu éclairé, mais charmant, avec un tout petit port et quelques restaurants. Avec la traditionnelle 1/2 heure de retard, Hubert nous rejoint et nous avons cette fois-ci un restaurant de qualité. Mon assiette du pécheur, avec une belle variété de produits de la mer, très frais, est excellente. Le dessert aussi (glace réglisse et chocolat blanc).
Nous nous séparons d’Hubert qui nous aura fait découvrir beaucoup d’aspects passionnants de sa ville (et aussi de sa vie malheureusement mouvementée) et nous retrouvons, sans faillir cette fois, le chemin de notre hôtel.
DIMANCHE 03 NOVEMBRE : RETOUR A COURBEVOIE
En dehors du fait que l’hôtel fait payer l’utilisation de la Nespresso qui était dans la chambre (c’est un peu «abuser» pour un ****) ... rien de bien particulier pour ce retour. En quittant Marseille, nous arrivons à apercevoir le Ponant, en grand entretien dans sa cale sèche: souvenirs ! Autoroute FM commence à nous inquiéter pour le retour sur Paris, forcément très chargé sur l’A6 à l’occasion du retour des vacances de Toussaint. Nous ferons donc le détour par l’A5 ... et nous profitons par conséquent du passage à proximité de Chaumont pour aller saluer les Brottois, à savoir Stéphane, Valérie, Marie et Jeanne (sans oublier Déesse !). Enfin, retour définitif à Courbevoie : beaucoup de circulation, mais cela aurait pu être pire.
Bref, ce petit séjour dans le Sud nous aura fait beaucoup de bien (malgré mon état grippal !) et nous a donné envie de mieux connaître la Provence.