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LE PONANT CARAIBES - MARS 2013

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Récit d'une fabuleuse croisière dans les Caraïbes sur le Ponant


Samedi 23 mars : Fort de France - Embarquement et appareillage


Départ de Courbevoie à 08h45. RER A et B, Orlyval (non compris dans le pass’ Navigo !), arrivée à Orly Sud à 9h45. Passage plutôt rapide de l'enregistrement et de la sécurité et arrivée en salle d'embarquement à 10h30. 1h45 porte à gate : pas mal ! L'A330 d'Air Caraïbe arrive tout juste ... Il y aura donc finalement pas loin d'une heure de retard pour embarquer. Après passage d'un tourniquet magique (qui permet le croisement sans mélange des arrivées et des départs), nous voilà assis au 21a et 21b de l'avion. Après un rolling take-off et un décollage sans histoire, le vol se déroule aussi sans histoire. 


Par contre, le Ti-punch serieusement dosé servi en apéritif m'assome ! Il me faudra une grosse sieste pour récupérer. Le vol est long (9h) et monotone, malgré quelques faibles turbulences.


Arrivée sur la Martinique et survol, par le sud, de la magnifique Baie du Diamant pour atterrir face à l'est. En approche, on aperçoit très bien le superbe Ponant qui nous attend à quai ... Pour l’anecdote, Pierre avait confondu peu de temps avant les 3 cheminées de la centrale EDF avec notre bateau ...

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Atterrissage en douceur, débarquement et récupération rapide des bagages. Le bus nous attend pour rejoindre Le Ponant. Ce qu'on voit de Fort de France depuis le bus ne fait pas très envie: raffinerie, décharge, incinérateur ... Mais quand on arrive sur le port et qu'on aperçoit notre superbe bateau, tout change ! Avec ses trois immenses mats, il donne plus l'impression d'un grand yacht élancé que d'un bateau de croisière. 


Sans nous occuper des bagages, nous sommes accueillis par l'équipage. Petite attente avec cocktail dans le grand salon, quelques explications et nous rejoignons nos cabines, la 29 qui sera notre chez nous pour une semaine. Jolie cabine, soigneusement préparée, accueillante, avec son hublot au raz de l’eau.


On remonte à 19h au salon «Emeraude» pour un briefing de la journée du lendemain, puis à 19h30, consignes de sécurité suivies d'un exercice avec enfilage de gilets de sauvetage: comme dirait le grand Karl, c'est moche mais ça peut sauver des vies. 


Ensuite, rendez-vous à 20h sur le sun deck pour assister à l'appareillage de Fort de France: la nuit est déjà tombée. Ambiance musicale, éclairage des mâts, commandant(e) en second aux manettes et premiers mouvements au moteur pour positionner le bateau dans le port. 


Et là, moment superbe, les 3 gigantesques voiles sont hissées et positionnées, le bateau s'oriente vers la sortie du port et et commence à glisser vers la mer ... juste magique ! Et le commandant de nous rappeler que les voiles ne sont pas là pour faire joli.


Ensuite, nous rejoignons le luxueux restaurant à l'avant du bateau: personnel philippin aux petits soins, cuisine raffinée, vin à discrétion. Nous sommes à une table de ... retraités, mais à quelques exceptions près, nous sommes de toutes façons parmi les plus jeunes! Néanmoins ces personnes sont très sympathiques: un couple de belges et un couple de Montpellier. Bref, ambiance feutrée et conversation aimable. Maintenant que le bateau navigue, ont commence toutefois à sentir un peu de mouvement ! On va très vite s’y habituer.


Un dernier tour sur le pont supérieur : il est 23h locale, mi-mars, sur l'eau, et pourtant il fait encore chaud: quel dépaysement ! On voit encore à tribord quelques lumières de la Martinique.


Retour enfin en cabine pour une nuit méritée après quand même une longue et fatiguante journée de voyage. C'est quand même là qu'on s'aperçoit que le bateau bouge bien et qu'on entend vraiment le bruit de l'eau le long de la coque. Première nuit de tangage ... Dans une semaine, ce bercement nous manquera !


Dimanche 24 mars : Les Saintes


Lever matinal, décalage horaire oblige. Après un copieux petit déjeuner en plein air à l'arrière du bateau (le restaurant Diamant où sont servis aussi les repas du midi, et du soir ... si le vent le permet et ne rabat pas les suies du moteur sur le pont). 


A 10h, formation «Zodiac»: on nous explique comment enfiler dignement les gilets de sauvetage, comment embarquer et débarquer des Zodiacs sans tomber à l'eau grace à la «poignée du marin». La séance est interrompue par une annonce du capitaine qui signale une baleine qui, effectivement, passe à tribord : je vois son dos et tout le monde se précipite sur la plage arrière pour la voir souffler pendant qu'elle s'éloigne. 


Pendant ce temps, le Ponant s'est mis au mouillage devant les Saintes. Dernier briefing sur les excursions et première baignade en mer, à l'arrière du bateau depuis la marina du Ponant. Baignade très contrôlée par deux lignes d'eau qui délimitent la "piscine". C'est néanmoins extrêmement agréable de pouvoir profiter ainsi de la mer depuis le bateau. 


Après un excellent déjeuner au restaurant Diamant (du poulet boucané, c'est a dire fuméWinking, embarquement à 14h, 10 par 10, sur les Zodiacs pour rejoindre Les Saintes. 


Nous choisissons d'aller voir la plage du Sud: vu la taille de l'île, c'est vite fait. Au passage nous admirons ... un cimetière dont les tombes sont couvertes de carrelage blanc et les allées bordées de gros coquillages type conques. Les maisons, elles, sont très colorées: ambiance Caraïbe avec les palmiers, les fleurs, etc. 


Nous arrivons sur la plage du sud, battue par des rouleaux. Impossible de se baigner, c'est d’ailleurs interdit. Néanmoins, des jeunes locaux font un peu de body-board et de débrouillent plutôt bien sur les rouleaux.


Nous admirons aussi la courte piste de l'aérodrome: l’approche est spectaculaire car les avions doivent survoler la ville à très basse altitude avant de faire un virage pour se jeter sur le seuil de piste entre deux collines. L'autres extrémité donne directement sur la plage. On regarde un Cessna décoller ... et un iguane traverser la route.


Nous retraversons la ville, toujours à pied, pour monter courageusement et sous le soleil qui cogne jusqu'au Fort Napoléon. Malheureusement, l'entrée de celui-ci est fermée, mais la ballade offre des points de vue spectaculaires sur les îles et le Ponant dans la baie. L'occasion aussi de croiser quelques chèvres !


Histoire de terminer sur une note de fraîcheur, baignade sur une toute petite plage, fréquentée aussi par un iguane pas farouche, avant de rejoindre la ville. En revenant, nous croisons une énorme dorade coryphène ramenée par un pécheur. Nous prenons en terrasse un grand verre de jus frais de fruit de la passion comme je n’en ai jamais bu ! Si ce n’étaient les conséquences probables, j’en aurais bien pris un second. Nous sommes face à la jetée, en attendant le dernier Zodiac de 17h30.


L'appareillage du Ponant est grandiose : dans ce paysage d'îles de carte postale, le Ponant hisse toute la voilure et commence à glisser dans la baie avec le soleil couchant: un vrai moment magique et l'on pourra voir le soleil littéralement tomber dans la mer sur un fond de ciel rouge-orangé. 


Ce soir là, c'est le repas du commandant: tout le monde est très bien habillé, voire en tenue de soirée. Le commandant est évidemment en grande tenue blanche ... mais Charles, un des passagers avec qui nous avons fait connaissance, s'est mis lui aussi en tenue de commandant de la Marine étant lui-même commandant de marine de réserve. 


Champagne sur le pont Antigua, puis repas au restaurant Diamant avec nos amis belges Rose-Marie et Roger, et le jeune couple Fabienne (juge d'instruction, ça impressionne !) et Charles (le commandant) !


Nous ne profitons pas de la soirée dansante, tendance disco, qui se déroule sur le pont Antigua, trop fatigués. 


Je traîne un peu sur le pont supérieur pour regarder la lune et les étoiles danser autour des mâts: c'est un spectacle un étonnant de voir ainsi les étoiles monter et descendre au rythme du balancement du voilier. À ce moment là, les moteurs sont au ralenti et le bateau n'avance qu'à quelques nœuds à la voile ... sur des airs d'opéra diffusés par les hauts parleur sur ce pont. 


Une bonne nuit, néanmoins entrecoupée vers 4h par le décalage horaire, un balancement assez important et le moteur qui est mis à pleine puissance, sans doute pour arriver à l'heure à Antigua. 


Lundi 25 mars : Antigua - Barbuda


Dans mon rêve, j'entends le réveil de mon téléphone qui sonne. C'est assez désagréable, mais effectivement, c'est bien le réveil qui sonne, comme tous les jours de la semaine: la différence, c'est qu'au lieu de me lever pour aller travailler à La Défense, je vois la mer bleue, le soleil et un voilier au travers du hublot de la chambre, pardon, de la cabine ! Je coupe quand même le réveil pour les jours suivants: inutile de se faire des frayeurs, même en rêve !


Le bateau est déjà au mouillage dans «Deep Bay», devant l'île d'Antigua, le "Saint Tropez" des Caraïbes. Et effectivement, tout en prenant notre petit déjeuner au restaurant Diamant, nous pouvons admirer de magnifiques yachts dans la baie, en particulier le «A» du jeune millardaire russe Andrey Melnichenko, dessiné par Starck (plus d’info sur http://www.yacht-trend.com/mega-yacht-a-hamilton-design-by-philippe-starck/ )


Débarquement en Zodiac sur le quai. Ambiance locale très Jamaïcaine (rastas, musique, pick-up ...), si ce n'était la présence de ces grands yachts, de grandes maisons sur les collines (entourées de barbelés) et d'un luxueux Yacht Club. Les voitures roulent à gauche ...


Nous ne prenons pas de taxi pour aller à St. John, la capitale, sans doute sans grand intérêt. Nous préférons nous diriger vers une petite plage magnifique: sable clair, arbres (?) bas pour se mettre à l'ombre, et l'eau claire pour se baigner. Mais avant d’y arriver, nous avons eu droit à une courte pluie tropicale.


Trés peu de monde. Presque deux heures de farniente dans cet endroit calme et paradisiaque, toujours en admirant ‘notre’ Ponant au mouillage dans la baie. Les Zodiacs viennent nous chercher directement sur la plage : sympa !


À 13h, repas en plein air au restaurant Diamant, et appareillage pour une navigation jusqu'au lendemain matin. Le ciel est bleu, la mer est d'un bleu profond, les îles au loin s'éloignent et on ne se lasse pas de regarder le sillage du bateau depuis la plage arrière. 


Un membre d'équipage vient poser une longue ligne de traîne : on verra bien si on mangera de l'espadon ! Mais la probabilité est faible. Farniente à l'ombre sur le pont Antigua : c'est bon !


Poursuite du farniente tout l'aprés-midi, discussions avec Fabienne et Charles, fin de journée sur le pont supérieur, avec un coucher de soleil spectaculaire, entre les nuages et la montagne de l'île de St. Kitts : décidément, les couchers de soleil aux Caraïbes son magiques ... mais encore plus sur un voilier.


A la petite boutique du bord, j’achète deux polos Lacoste bleu ciel, en promotions (2 pour 90&euroWinking, un pour chacun.


Champagne offert par Fabienne et Charles sur le pont Antigua avant un repas dans la belle salle du restaurant Karukéra, à l'avant du bateau. 


Pierre part se coucher pendant que je traîne un peu sur le pont supérieur à profiter de la douceur du soir, à regarder les étoiles et à essayer de faire des photos de nuit ... sans grand succès !


Mardi 26 mars : Iles Vierges Britanniques


Compte tenu d’une météo qui empêche certaines excursions, Sarah la directrice de croisière nous a annoncé la veille un changement de programme : journée complète à la plage avec barbecue langouste ! On ne va pas le regretter.


Le matin, le bateau est arrivée dans une jolie baie, entourée d’iles (presques) sauvages, en tous cas, sans ville ni village visibles. L’endroit doit être recherché car de nombreux yachts sont aussi mouillés dans la baie.


Après le petit-déjeuner en plein-air sur le pont Antigua, tous les passagers sont amenés en zodiac sur la plage de Prickley Pier Island, à 10h. Depuis la plage, on observe le yacht «Party Girl» avec son imposant toboggan qui part du pont supérieur jusqu’à la mer, et son équipage dédié au divertissement des 4 enfants de ce bateau. Dans un autre genre, le yacht «T6» avec son hélipad, et son hélicoptère qui fera plusieurs rotation dans la journée, sans doute pour transporter ses propriétaires ... ou pour faire les courses ! 


Le soleil est écrasant mais heureusement, la crème 50 et les chaises longues à l’ombre de quelques arbres permettent de paresser tranquillement et sans risques. Petite séance d’aquagym au bord de la plage pour Pierre, un peu de snorkling pour moi. Entre temps, l’équipage du Ponant débarque les vivres et la vaisselle pour le pique-nique : pique-nique plutôt haut de gamme, donc, sous des paillotes, avec la vaisselle et les serveurs du Ponant ... Le soleil tape vraiment fort et il faut se protéger du soleil qui arrive dans le dos, l’occasion d’une escarmouche entre Pierre, parti emprunter un parasol du Ponant, inutilisé sur la plage ... et le «propriétaire» dudit parasol qui monte sur ses grands chevaux. Les propos hautain de monsieur feront le buzz pour le reste du séjour ! Bref, on apprécie quand même beaucoup es énormes langoustes grillées, mangée sur une belle plage, au soleil !


Je prends de nombreuses photo d’un grand pélican qui a visiblement ses habitudes sur le petit ponton. Perché sur un poteau de bois, il repère ses proies et plonge d’un seul coup pour les attraper. Le décollage est aussi spectaculaire et gracieux, un peu comme un ... A380 !


Nous empruntons ensuite, avec Fabienne et Charles, les deux canoë-kayaks amenés par le Ponant pour une balade autour de l’île. Le réglage du pagayage avant-arrière sur notre canoë n’est pas ... naturel : quelques problèmes de synchro ! Fabienne repère une grosse tortue de mer qui passe tranquillement devant nous.


Nous allons poser nos deux canoës au milieu d’un petit lagon : fond blanc, 30 cm d’eau limpide, la mer et les iles autour, le soleil ... Une vraie carte postale.


Nous poussons ensuite jusqu’à une plage quasi déserte où nous resterons un moment, pour profiter encore du soleil et de la mer (encore un peu de snorkling ...) dans un cadre privilégié.


Au retour, on fait un peu la course. Fabienne aperçoit des raies manta. De retour sur la plage, je propose un tour en Canoë à un des passagers qui visiblement en avait envie, mais trop agé pour y aller seul : il est d’Arcachon et a fait de l’aviron quand il était jeune. Très sympathique.


Encore un peu de farniente sur la plage. Des bernard l’hermite sont venus en grand nombre nettoyer la plage autour du barbecue ! Il faut malheureusement déjà rentrer.


Le Ponant appareille : c’est un peu compliqué compte tenu des bateaux alentours, mais quand il commence à glisser, nous avons à nouveau droit à un spectacle magique, avec le soleil qui commence à se coucher, sur un dégradé d’îles. Nous longeons aussi l’île privée de Richard Bronson (Necker Island), le patron de Virgin, avec sa grande villa en construction.


Diner en plein air au restaurant Diamand, puis je passe un moment sur le pont supérieur pour admirer les étoiles et profiter de la vue: pour la première fois depuis le début de la croisière, pas une lumière à l'horizon sur 360°. On est vraiment en pleine mer.


Ce fut sans doute une des plus belles journées de cette croisière.


Mercredi 27 mars : Saint Barthélémy


Ce matin, le Ponant est ancré dans la baie de Gustavia, la ville principale de St Barthélémy. Le ciel est à la pluie. Nous sommes débarqués en Zodiac sur le quai de Gustavia à 9h30. Première promenade sous la pluie : beaucoup de magasin de luxe ... voire de grand luxe. Nous tombons en arrêt devant un ... hamac Vuiton, tout en cuir tressé, superbe, inutile et certainement hors de prix !


Nous sommes à la veille de la régate Saint Barth Bucket réservée aux grands voiliers et au plus beaux bâteaux. Les équipages sont au grand complet pour briquer et préparer ces merveilles de la mer. 




Petit passage à la poste : on est en France, c’est pratique pour l’envoi des cartes. Petite pose devant l’enseigne Optic2000, à défaut de savoir où se trouve la villa de notre Johnny Hallyday national. Décidemment, il pleut trop pour profiter de la promenade et nous nous réfugions dans un café en attendant de reprendre les zodiacs pour déjeuner à bord du Ponant.


À 13h30, le commandant annonce qu'on va faire un tour pour des essais moteurs suite à un entretien : ceux qui sont restés à terre le midi on du se demander si le Ponant ne les avait pas oublié à terre.


À 14h retour à terre pour l’après-midi ... il pleut toujours de plus belle. Pierre avait réservé un scooter pour nous déplacer sur l’île. La patronne de Barthloc demande si l'on a déjà conduit un scooter: nous sommes deux, il pleut, les routes sont très pentues. Je réponds non et la patronne nous propose alors un quad pour le même prix, finalement plus sur et plus pratique (nos affaires seront à l’abris de la pluie dans le coffre).


Quelque explications (frein à main, freins, vitesses, ...) et c'est parti sous la pluie. Je n'y vois rien avec les lunettes de soleil ...mouillées. Et la direction d'un quad est très surprenante : les premiers virages sont une aventure ! On fait de la route jusqu'à un point haut: on est trempés, mon pantalon est transparent ! Mais le ciel se dégage finalement et nous allons nous garer près de la plage St. Jean, au bout de la piste de l'aéroport.


C’est l’attraction locale. Spectacle fascinant du ballet incessant des avions, dans les deux sens de la piste, qui passent à quelques mètres des personnes sur la plage. On profite évidemment aussi de la très belle plage et un soleil intense a définitivement remplacé la pluie. 


Retour au quad pour un tour assez complet de l'ile: points de vue superbes mais souvent cachés par les palissades des superbes propriétés, bien à l'abri des regards. Les routes montent et descendent parfois très fort (pentes à plus de 15%), limite pour le quad 125cm3, mais c'est quand même un moyen très agréable de découvrir l'île au grand air. 

Retour obligatoire du quad à 18h30 et retour à l'embarcadère, non sans avoir encore admiré les voiliers rutilants à quai dans une ambiance générale très sélect.


Mais nous ne sommes pas à plaindre : retour sur notre modeste trois mâts pour un diner chic au restaurant Diamant. Sur la baie de St Barth, une incroyable armada de yachts dont les mâts démesurés, éclairés, surmontés d'un feux rouge, forment une sorte de paysage unique et font penser à une raffinerie vue de nuit ... en plus joli. 


au restaurant Diamant suivi d’une "White party" sur le pont arrière Antigua. Pratiquement tout le monde à joué le jeu. Je suis moi même en pantalon blanc et polo blanc rayé Lacoste achetés spécialement pour la croisière.


Après le repas, tout le monde descend sur le pont Antigua qui a été entièrement garni de blanc pour une soirée dansante très animée. Pierre est la star du dancefloor, avec Sarah, Mathieu, Charles et Fabienne, jusqu'à minuit. A un moment, tous les hommes se retrouvent même torse-nus : chaud !


Entre temps, à 23 h le ponant à appareillé discrètement pour sa prochaine destination: le spectacle de la baie de St. Barth couverte de grands mâts illuminés est à couper le souffle. Retour en cabine à minuit 30 environ.



Jeudi 28 mars : Saint Kitts et Nevis



Je me lève tôt, à 7h, pour assister à la montée à bord du pilote et à l'accostage du Ponant au quai de St. Kitts. Petit déjeuner habituel au restaurant Diamant et départ à 9h30 pour l'excursion en catamaran. Au bout du quai, il y a un village fantôme façon Disneyland, dédié au duty free pour les gros paquebots qui déversent leurs milliers de passagers américains avides de shopping. Pour les 60 passagers du Ponant, les boutiques ne sont pas ouvertes : sans regret !


Le vrai village est derrière, mais nous n'aurons pas l'occasion de le voir puisque nous embarquons sur un catamaran jaune pour aller faire du snorkling un peu plus loin. Équipage composé de trois joyeux locaux, blacks façon rasta. Une heure de navigation le long de la côte: St Kitts n’est pas la plus belles des iles que nous aurons vues, et les constructions un peu anarchiques gâchent le paysage. Néanmoins, le catamaran nous emmène plus loin et la côte devient plus sauvage à l’endroit où le catamaran jette l’ancre pour la plongée. Le soleil est intense et on est tous pressés de prendre le frais dans la mer. 


Perception de l'équipement dont un gilet de sauvetage jaune non gonflé, obligatoire, mais qui ne facilite pas la plongée en apnée ! Par contre, l’accès à la mer par un escalier avant est pratique, surtout avec les palmes.


Dans l’eau, pas mal de jolis poissons autour du cata ... sans doute habitués à être un peu nourris par ces visiteurs ! Un poisson trompette traîne par là ainsi que quelques jolis poissons bleus. Au loin, une épave de cargo échouée sur la plage ... trop loin et trop dangeureux pour y aller, mais je me rapproche quand même. Je filme tout ça avec ma petite caméra étanche qui fait toujours de belles vidéo sous l’eau quand je ne bouge pas trop. 


Navigation retour avec rhum-punch à volonté (sans excès pour moi). C’est toujours agréable de se reposer sur les filets du cata en regardant la mer d’un bleu magnifique défiler sous le bâteau. L'occasion aussi de voir des nuées de poissons volants : je n’imaginais pas que ceux-ci pouvaient voler au raz des vagues sur des dizaines de mètres. Pendant ce temps, le rasta Elvis fait le spectacle !


Retour au port, présentation de la carte du bateau à l'immigration pour accéder au quai du Ponant. Le quai est écrasé de chaleur. Je vais chercher mon ‘gros’ appareil photo car le Ponant sur ce quai offre une très belle perspective ... mais les photos seront mauvaises car j'ai gardé les réglages de la soirée de la veille : haute sensibilité et lumière artificielle ! Pas adapté à la luminosité intense sur le quai. Au pire, les photos sont ... bleues. Dommage.


Déjeuner façon barbecue au restaurant Diamant: il fait bien chaud et la glace au dessert est bienvenue. Le Ponant appareille à 14h : on croise un énorme car-carrier. Le vent est très faible et le Ponant se traîne, le vent de l'Atlantique étant en partie bloqué par l'île de Nevis. Puis farniente une bonne partie de l'aprés-midi. 


À 17h, visite de la passerelle commentée par le commandant Mickaël Debien. Évidemment très intéressant. Les explications sur le point au sextan par triangulation de trois astres laissent perplexe par sa complexité (utilisé en navigation hauturière). La démonstration du compas avec ses masses métalliques de compensation est aussi intéressante. On apprend en vrac que le bateau a un réservoir de 40 m3 d'eau douce qu'il peut remplir à quai ou en la produisant par osmose, des réservoirs pour 76 000 l de gazole, 8 compartiments étanches sous le pont des cabines (fermés par le haut contrairement au Titanic), mais aussi 2 portes étanches très bruyantes sur le pont des cabines, un système d'alerte mondial (il suffit d'appuyer sur les 3 boutons rouges simultanément pendant 6 secondes). 


Sur le lit dans notre cabine, nous trouvons une invitation pour un cocktail privatif du commandant à 19h45 ... mais en fait c’est plus tôt (petite erreur sur l’invitation ...). Néanmoins, nous sommes, Pierre, Fabienne, Charles et moi installés devant la passerelle avec le commandant et Sarah: champagne, petits toasts au caviar et discussion intéressante avec le Commandant : un petit sentiment de privilège. Nous soupçonnons la remarquable prestation de Pierre la veille pendant la White Party d’être à l’origine de cette invitation par l’entremise de Sarah Happy


Repas au restaurant Karukéra, à l’avant, avec Pierre, Fabienne, Charles, Rose-Marie et Roger, toujours aussi sympathiques. Puis petit karaoké dans le salon Emeraude. Dernier tour sur le sun deck pour profiter de la nuit, du calme, de la mer. Au loin, une ville flottante éclairée comme un casino croise notre route : je suis content d’être sur le Ponant. 



Vendredi 29 mars : Dominique (Roseau) et retour à Fort de France


Arrivée à quai de Roseau en Dominique (à ne pas confondre avec la République Dominicaine !) à 8h. Départ matinal pour l'excursion en minibus pour découvrir une partie de cette grande île. La guide, Florence, une indienne caribéenne d'origine, assure le commentaire. 


Premier arrêt pour admirer le point de vue sur la ville de Roseau et son stade de cricket: on est bien sur une île du Commonwealth ! On roule évidemment à gauche, sur des routes toujours aussi étroites et souvent très pentues. 


Deuxième arrêt au jardin botanique, avec quelque curiosités comme le bus scolaire écrasé par le baobab (il n'y avait personne dedans !), un immense palétuvier, ou encore l'arbre à boulets de canon avec ses fruits qui ressemblent effectivement à de véritables boulets. Le tout sous un soleil écrasant.


Ensuite excursion aux chutes de Trafalgar: pour y arriver, le minibus escalade des cotes à plus de 25% avec des panneaux "engage low gear" avant le début de la montée. Le site lui même, très touristique, est joli, mais il faut s'engager sur le petit chemin "at your own risk" pour vraiment arriver dans un endroit superbe, avec les deux chutes, le soleil ... et la pluie ! Paysage tropical de carte postale ! Charles évidemment saute de rocher en rocher comme un cabri !


Départ vers la "Emerald Pool" et étape dans un restaurant pour boire un verre, en pleine nature, dans la montagne et ... sous une pluie tropicale. L’île est très montagneuse et accroche les nuages. Cela explique aussi sans doute une végétation beaucoup plus luxuriante que sur les autres îles que nous avons visitées. Je prends une boisson rouge très "chimique" à la cerise ... les autres de la bière locale ou un Ti-punch.


Nous arrivons sur le site de la "Emerald Pool", toujours sous des trombes d'eau. C'est donc déjà trempés, les uns avec la serviette bleue du Ponant sur la tête, les autres en maillot de bain, que nous nous engageons sur le sentier tropical qui conduit à la chute. La baignade elle même est assez folklorique sous la pluie. L'eau est relativement froide, mais c'est néanmoins un moment original de se baigner ainsi en pleine nature, sous une cascade et sous la pluie. Retour trempés au bus et arrivée à 13h30 sur le quai du Ponant ... sous un grand soleil. C'est vraiment la montagne qui accrochait les nuages !


L'excursion aura permis de découvrir une île avec une végétation luxuriante, capable de nourrir sa population (abondance de fruits), et avec une "réserve", appelée maintenant "territoire", d'indiens d'origine, mixée avec la culture anglaise (élèves en uniforme par exemple) 


C’est le dernier déjeuner au restaurant Diamant, tout en appareillant de Roseau. C’est malheureusement le dernier appareillage pour notre destination finale de Fort de France. 


La météo ne permet pas de faire la baignade en pleine mer prévue, mais pour 'compenser' , le commandant organise une sortie en Zodiac pour admirer et photographier le Ponant sous voile. Et c'est vraiment un moment magique de voir, depuis la mer, ce magnifique navire blanc avec ses trois grands voiles et ses deux focs hissés, sous le soleil et sur une mer bleue turquoise. Après deux tours du bateau et une cinquantaine de photos plus tard, il faut remonter à bord, avec une bonne houle, sur la marina (la plage arrière du bateau).


Après une bonne sieste, dernière réunion d'information au salon emeraude pour l'arrivée à Fort de France et le débarquement du lendemain. Dernières emplettes à la boutique (deux polos siglés du Ponant) et un de ces derniers moments tranquilles sur le sun deck dans la tiédeur du soir et le soleil qui se couche (toujours tôt aux Caraïbes, vers 18h30). Nous longeons déjà les belles côtes de la Martinique. 

À 19h15, cocktail du commandant. L'équipage au grand complet nous fait un joyeux défilé, certains en tenue de plage, les serveur philippins Jober, Asher, Alex, très sexy, en gilet sans chemise. Le commandant, en grande tenue, sabre ensuite le champagne à l’arrière du bâteau. Il faut dire aussi que le Ponant termine sa campagne des Caraïbes et repartira dès le lendemain vers la Méditerranée.


Enfin dernier repas gastronomique au restaurant Karukéra à l’avant, avec Rose-Marie, Roger, Fabienne et Charles, qui au passage m'apprend encore un peu de vocabulaire marine (passavent, coupée, échappée ...). C'est vraiment la fin: il n'y a même plus de dessert pour tout le monde ! Charles et moi nous voyons offrir une glace rhum-raisin en substitution : on ne va pas se plaindre ! Pendant ce temps, le Ponant arrive tranquillement à Fort de France.


Le déjeuner terminé, nous décidons d'aller boire un verre en centre ville. Après une sortie un peu sombre et mystérieuse de la zone portuaire et quelques rues sombres, nous trouvons le centre animé, le long de la plage: beaucoup de jeunes, les garcons avec leur copine et leurs voitures tunées qui se rassemblent sur le parking avec la sono, d'autres en moto ou en scooter qui tournent bruyamment, mais globalement dans une bonne ambiance. On boit un verre en terrasse (un bon planteur pour moi), offert par Fabienne et Charles, puis retour au port. Au passage petite angoisse pour Fabienne qui s'aperçoit qu'elle a perdu sa carte et son permis de conduire ! Charles retournera jusqu’au café où nous avions pris un verre et les retrouvera in extremis.


J’admire une dernière fois le Ponant à quai qui brille dans la nuit sous les lumières du quai.


Samedi 30 mars - Dimanche 31 mars : Martinique ... et retour en France



Fin de croisière et jour du retour : évidemment le coeur n’y est pas, surtout quand on voit toutes nos valises posées sur le quai, dès 8h, prêtes à être chargées dans le bus. Par contre, puisque notre avion part en fin de journée, un «post-tour» est prévu pour nous faire patienter tout en découvrant rapidement un peu de la Martinique.



Nous découvrons ainsi quelques sites touristiques : le village de la poterie ... surtout intéressant pour son agréable tea-room sous les palmiers, le musée de la canne, beaucoup plus intéressant pour découvrir l’histoire de cette production essentielle de la Martinique et aussi celle de l’esclavage. Ensuite, tour en bus pour contempler le site de la Baie du Diamant, avec ce fameux rocher mystérieux en forme de diamant qui émerge de la baie. On passe rapidement devant la «Maison du bagnard» et on s’arrête quelques minutes au Mémorial du Diamant qui rappelle l’histoire dramatique de ces esclaves échoués envoyés au bagne ! Enfin, le déjeuner a lieu dans un petit hôtel-restaurant, avec un beau jardin tropical face à la baie. L’occasion aussi de déjeuner avec des passagers que nous n’avions pas eu l’occasion de fréquenter sur le Ponant, le «groupe des plongeurs», sympathiques et intéressants (d’anciens champions de natation).



Enfin, malheureusement, cette fois, il faut bien revenir à la réalité ... et à l’aéroport. L’avion aura du retard. L’embarquement se fera finalement à 18h30, mais le vol du retour sera très rapide, en 7h, poussé par de forts vents arrière (j’ai noté jusqu’à 250 km/h de vent favorable sur l’écran de l’avion). 


A Orly, Rose-Marie, Roger, Fabienne, Pierre et moi resterons groupés : la séparation ne se fera qu’à nos stations de RER respectives. Une transition en douceur, quoi ...


Inutile de préciser que ce voyage restera marqué dans nos souvenirs, et j’ai bien du mal à imaginer ce qu’on pourrait faire de mieux ... au moins dans la catégorie croisière. Et si on se faisait l’Antarctique ou la Patagonie ???



Encore un grand merci à tous ceux qui ont contribué à ce magnifique voyage à l’occasion de mes 50 ans !